Suite à mon dernier post, celui sur pourquoi écrire des conférences agiles, David Beck m’a suggéré d’écrire un post sur comment on écrit une conférence agile.
Je parle bien de conférence, pas de serious game, ca c’est une autre histoire… j’ai d’ailleurs écrit une conférence à ce sujet 😀 Non, je parle ici de conférence, format talk… Alors, comment s’y prendre? Bien comme pour l’agilité, je pense que chacun a sa propre manière mais je vais essayer de vous décrire comment j’ai écrit mes dernières conférences…
D’abord vient l’idée… soit le tire, soit ce dont on veut parler. Avec moi c’est souvent le titre… et de là découle le reste. Le processus prend souvent plusieurs semaines voir mois, mais c’est souvent ce qui arrive en premier. Comme un éclair de génie ou quelquechose qu’on arrive pas à verbaliser pendant plusieurs jours et d’un coup, vient le slogan qui fera office de titre. Rien n’empêche à ce moment là, de commencer à en parler autour de soit, pour voir comment les gens réagissent, qu’ils donnent des idées complémentaires… Ca mature quoi!
Ensuite, il faut savoir quelle histoire raconter et comment la raconter. Pour ma part, c’est là que je me lance dans la création d’un plan. Qui ne sera sans doute pas le plan définitif, mais qui donne une bonne idée de comment nous allons raconter l’histoire.
C’est là que j’attrape un outil, un cahier, un logiciel de prise de note, un logiciel de création de slides. De ce plan, je crée donc des slides, de quelques mots, qui sont le squelette de la conférence. Puis je rends les slides très visuels, quelques mots, une image qui claque… J’ai plusieurs banques d’images gratuites que je cannibalise assez facilement: https://pixabay.com/fr/ ou https://unsplash.com/.
Au final, ce qui sort a peut-être le même titre qu’à l’origine, ou pas… le même plan que le premier écrit, ou pas… une conclusion à laquelle on savait qu’on voulait arriver, ou pas… bref, dans l’écriture on est agile aussi. Mais l’important, c’est que ca doit raconter une histoire. Si ce qu’on raconte est basé sur notre expérience, nous sommes forcément légitime sur ce que nous racontons. Les gens seront d’accord ou pas, mais ils ne pourront pas remettre la légitimité de l’expérience en doute.
Attention cependant à ne pas s’aventurer dans des vérités qui n’en sont pas, ou des récits purement théoriques… généralement, c’est là que la conférence fait un flop… Si vous voulez parler d’un sujet très précis, qui demande à avoir des données scientifiques, des compétences spécifiques… soyez sur de vos sources, et confiants dans vos données. Je n’ai pas encore expérimenté dans ce domaine, je laisse ca aux pros 😉
Vient maintenant le temps de la mise à l’épreuve. J’ai la chance d’avoir le GAG avec moi, et donc je les utilise comme cobayes la plupart du temps pour la première version de la conférence. Les retours sont souvent honnêtes et sans filtres, et c’est là que ca aide vraiment.
Puis je fais monter l’audience en nombre et en risque… d’abord en proposant la conférence à quelques personnes, connues ou pas, lors d’un meetup limité en nombre de participants, puis, si je pense tenir un sujet qui intéresse, je réponds aux call for speaker des événements agiles.
J’ai également un ami qui propose aux call for speaker uniquement des titres, et écrit sa conférence seulement si un des titres est sélectionnés (bon, généralement il faut aussi un pitch, donc il se lance pas vraiment sans savoir de quoi son talk sera fait ;)). Je me demande si je ne devrais pas aussi me lancer dans cette option.
En fait, tout dépend de ce qu’on recherche avec les conférences et de ce que les organisateurs recherchent… certains orgastiques demanderont à avoir un sujet qui soit inédit, afin de ne pas avoir le même programme que les autres événements de cette année là, d’autres au contraire, se baseront sur les retours d’une conférence maitrisée afin de valider cette dernière.
On m’a aussi demandé si j’utilise un format story mapping pour créer mes conférences, ou une autre technique focalisée sur la valeur… pas pour les talks, généralement une production de 45 minutes d’intervention ne demande pas autant de préparation avant de me lancer dans la création des slides. Par contre, lorsque je travaille à un filage pour un atelier ou à la création d’un support de formation, là oui, je travaille assez facilement en format story mapping, voir même en créant un story board de plus en plus détaillé….
N’hésitez pas à commenter ou à répondre si votre processus de création est différent 😀
[…] à l’écriture de mon article sur le processus de création d’une conférence agile, Stéphane Delbecque m’a gentiment fait remarquer que je n’ai pas évoqué les […]