Oui, ca peut paraitre être un titre racoleur… non, je n’essaye pas de faire du « Click Bait ».
Donc, je vais aller directement dans le vif: je n’aime pas le terme « Agilité ».
Depuis plusieurs années, j’accompagne des équipes et individus dans leurs transformations agiles. A chaque fois qu’on me parle d' »Agilité », j’entends des attentes de méthode miracle, de solution à tous les problèmes, voir d’évolution ultime dans la transformation de l’organe de production (logicielle).
Et non, la démarche agile n’est pas une solution à tous les maux… Avant toute chose, je vous propose un peu de traduction et d’étymologie… Quand on parle de transformation agile, on amène souvent le manifeste comme la première pierre de la fondation de cette transformation. Et cette première pierre a un titre qu’on omet souvent de proposer en entier. Il ne s’agit pas du manifeste agile, mais bien du manifeste pour le développement agile de logiciels (Manifesto for Agile Software Development).
Dans cette traduction, on voit bien que le terme agile est en fait un adjectif, quelque chose qui vient modifier… Et c’est là que, du fait, le terme agilité n’a pas vraiment de sens… L’agilité est un nom, un nom a une définition précise et représente un tout, quelque chose que tout le monde doit pouvoir reconnaitre facilement et qui, en théorie, a la même forme pour tous… Ce n’est pas le cas de mes accompagnements agiles, ni des transformations auxquelles j’ai pu participer…
Pour beaucoup de coachs que je côtoie, ma démarche est au centre de tout, et non la méthode… la difficulté en accompagnant une démarche c’est que celle-ci est polymorphe, et qu’elle dépend du contexte. La facilité qui est souvent de mise quand on accompagne le déploiement d’une méthode, serait de tomber dans le Cargo Cult.
Donc, j’essaye de plus en plus, et j’avoue que ce n’est pas facile (il suffit de voir le titre de mon site) d’évacuer le terme « Agilité » de mon vocabulaire. Le remplacer par démarche agile, tout une accompagnant d’une explication de ce que j’entends par là…
Ensuite, je vais de plus en plus loin dans l’analyse des raisons de la transformation. Pour moi, la transformation doit impérativement répondre à des frustrations, des irritants ou des attentes spécifiques, et non pas se transformer pour dire de se transformer… l’agilité n’est pas une fin en soi… Ca me permet notamment d’obtenir des éléments pour répondre à la fameuse réflexion « C’était mieux avant!! »…
Cette réflexion m’a été inspirée par plusieurs lectures, notamment des tweets de Kent Beck, Allen Hollub, Alistair Cockburn, Ron Jeffries et tant d’autres de ces dernières années…