Pourquoi ce post?
Suite à l’écriture de mon article sur le processus de création d’une conférence agile, Stéphane Delbecque m’a gentiment fait remarquer que je n’ai pas évoqué les composants clés d’une bonne conférence. Je m’empresse donc de rectifier cet oubli.
Sors tes mains de tes poches et crée un pitch
La plupart des conférences demandent à répondre à un Call For Speaker (Call For Paper, CFS ou CFP). Ca veut dire qu’on demande au conférencier de parler de sa conférence en quelques phrases.
Ce pitch a deux utilités: Donner envie aux organisateurs de valider la participation de l’orateur à leur événement puis, donner envie aux participants de venir écouter le conférence.
En fonction du mode d’écriture (avant ou après acceptation de la conférence pour un événement), ce pitch peut être regardé de deux manières: comme un résumé de la conférence écrite ou comme une ligne de conduite à respecter lors de l’écriture de la conférence.
Lancer sa conférence
Parmi les 3 moments clés d’une conférence, l’introduction est la plus difficile pour l’orateur généralement. C’est là qu’il lance son sujet et qu’il capture l’attention de ces participants.
Je ne suis pas encore suffisamment connu pour ne pas avoir à me présenter, et je ressens souvent la nécessité de justifier ma présence devant eux. Dans mon cas, je trouve que ca marche pas trop mal: parler un peu de moi, qui je suis personnellement, mais également évoquer le GAG, me permet de détendre l’atmosphère et de parler rapidement d’un sujet que je maitrise (moi même… même si j’ai parfois du mal à me maitriser :P). Puis ca me permet de faire une petite transition sur la raison de ma présence devant ses personnes et pourquoi j’ai eu envie de parler du sujet en question.
On se lance ensuite plus facilement dans le sujet, et j’ai tendance à rapidement aller dans le vif. Généralement, nous n’avons que 45 minutes pour apporter un maximum de valeur aux participants et si en plus ces derniers appliquent la règle des deux pieds (voir affiches de Romain Couturier), alors il vaut mieux qu’ils soient rapidement embarqués.
Garder les participants éveillés
Une conférence agile c’est généralement plusieurs conférences et souvent sur plusieurs jours. Les participants sont parfois fatigués et en plus, même si vous avez réussi à les faire rester dans votre salle après l’intro, il faut toujours garder en tête que les deux pieds s’appliquent…
Donc, il faut que le corps de la conférence soit rythmé. Pas trop, pour ne pas donner envie de vomir aux participants, mais suffisamment pour qu’ils ne voient pas le temps passer. Plusieurs manières peuvent être utilisées, parmi lesquelles:
- Avoir des slides très léger et s’appuyer sur une histoire à raconter. Y’a rien de pire pour endormir les gens que de leur faire lire des gros pavés.
- Les faire participer, en leur posant des questions et en utilisant leurs réponses pour avancer dans son récit.
- Si vous êtes volubile, comme moi, il est important de ne pas perdre de vue la trame de son récit.
- Se déplacer sur scène, mais pas trop.
- User d’humour à propos.
Ca peut paraitre bateau mais je cherche pas non plus à révolutionner votre manière d’écrire les conférences. Avant tout, soyez vous et soyez sûr de votre discours. Qu’il raconte votre vérité et n’essayez pas de raconter une vérité universelle 🙂
Créer de la valeur
Il ne faut pas oublier le but de la conférence: apporter de la valeur aux participants. Je me demande donc souvent ce que va emporter avec lui mon auditoire. Veut-on qu’ils repartent avec des idées à explorer, des outils, des références… ? Dans tous les cas, il est important de faire en sorte que les gens sachent, en quittant la salle, ce qu’ils emportent comme cadeau (pour reprendre les termes de Stéphane). On peut donc leur proposer un slide avec une liste de références, un prospectus avec un rappel du plan de la conf… Et ne pas oublier d’être disponible pour répondre à leurs questions… histoire de pouvoir mettre la cerise sur leur gâteau en apportant, peut-être, une idée ou info complémentaire qui leur permettra de recaser votre discours dans leur réalité.